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11 juin 2010 5 11 /06 /juin /2010 19:30

 

     Depuis le 19 mars 2009, la confédération Force Ouvrière explique que seule la grève franche et interprofessionnelle pourrait, en bloquant vraiment le pays, bloquer les contre-réformes destructrices du gouvernement. Depuis, l'avalanche continue. Au point que même ceux qui croyaient que cela ne concerneraient que les voisins, sont en train de réaliser que personne ne serait épargné.

 

     Les 9 journées d'actions et de mobilisation qui ont eu lieu depuis, non seulement n'ont plus jamais atteint l'ampleur du 19 mars 2009 mais ont prouvé qu'il devenait urgent de passer un cran au-dessus et sur des revendications plus claires.

 

     Evidemment, chacun de nous déplore que, face à une offensive sans précédent, l'unité syndicale ne se fasse pas immédiatement sur les revendications évidentes des salariés comme des fonctionnaires car aucun de nous, syndiqué ou non, et quelque soit notre syndicat, ne veut voir son salaire et sa retraite sacrifiés, au nom de la crise, sur l'autel de la spéculation. C'est pourtant bien cela que l'on nous annonce pour la mi-juin !

 

    Il se trouve pourtant le secrétaire général d'une organisation pour expliquer, dans tous les médias, que l'on pourrait sauver la retraite à 60 ans en acceptant, "sous certaines conditions", l'augmentation du nombre d'années de cotisation pour bénéficier d'une retraite.  Il annonçait même récemment, sur une radio nationale, que le congrès de sa confédération aurait prochainement à débattre de ces "conditions".

 

    Pouvoir s'arrêter de travailler à 60 ans, tout le monde le souhaite, certes. Mais avec une pension de retraite qui permette encore de vivre !

 

    "L'augmentation progressive du nombre d'années de cotisation", cela signifierait poursuivre et aggraver la loi Fillon de 2003 qui impose déjà 40,5 annuités aux collègues prenant leur retraite cette année, avec une décote de -2,5% par année manquante.

                       

    Actuellement, une institutrice, qui part (cette année encore) à 55 ans, aurait dû commencer à travailler à 55 - 40,5 = 15 ans et demi pour avoir encore droit à une pension complète, dite "à taux plein" ( 75% du traitement des six derniers mois). Même à celle qui a débuté à 18 ans, il manque 3 ans et six mois, soit une décote automatique de -8,75%!

 

    Dés 2003, la loi Fillon programmait 41 ans de travail requis en 2012, 42 ans en 2020 et une décote de 5% par année manquante dès 2015.

                        

    En 2015, l'institutrice, qui voudra s'arrêter à 55 ans, aurait dû commencer à travailler à 13 ans 8 mois pour ne subir aucune décote... mais comme elle a commencé à 18 ans ( au plus tôt), sa pension subira une décote de -25% ! Soit une pension représentant moins de 50% de son dernier traitement.

 

    Pour les PE, qui en 1991 ont perdu le droit au "service actif" ( 60 ans au lieu de 55 ans ), ils commenceront à partir en retraite vers 2030. Ayant commencé à exercer au plus tôt vers 20 ans ( bac + 2 ), si la durée de cotisation continue à augmenter (passant à 43 puis 44 ans), ils ne pourront pas envisager une pension à taux plein avant 63 ou 64 ans. Ceux qui ont commencé à 22 ans, devront attendre 66 ans, etc.

     Ces calculs prouvent trois choses :

Tous ceux qui prétendent que l'allongement de la durée de cotisation ne ferait pas baisser les retraites sont de fieffés menteurs qui tentent de nous faire oublier ce qu'ils nous ont déjà imposé en 2003,

Tous ceux qui ne parlent plus que de l'âge légal (60 ans) mais oublient de dire que "40 ans de cotisation, c'est déjà trop!" car il faut revenir aux 37,5 ans d'avant 2003 pour garantir une retraite à taux plein à tous ceux qui débutent en moyenne à 23 ou 24 ans, ne doivent pas nous prendre pour des amnésiques,

Tous ceux qui savent calculer et ne veulent pas survivre à la retraite avec moins de 1 000 euros par mois après 38, 39, 40... ans de travail, doivent se faire entendre et agir vite et efficacement.

    Voilà ce que Force Ouvrière vous propose le 15 juin : revendiquer simplement la sauvegarde de vos vies après 55 ou 60 ans, sur les revendications qui devraient forger l'unité d'action :

 

Maintien de la retraite à 60 ans à taux plein,

Aucun allongement de la durée de cotisation : 40 ans, c'est déjà trop ! (car 23 + 40 = 63 ans !),

Maintien du Code des pensions et des avantages familiaux,

Maintien du calcul sur les six derniers mois dans la fonction publique et retour aux 10 meilleures années dans le privé.



Le 15 juin, tous en grève ! Public et privé ! Tous en manifestation nationale à Paris !  


  «  Seul un rapport de forces efficace peut contraindre le gouvernement à renoncer.

     C’est dans cet esprit que nous avons lancé une journée de grève interprofessionnelle et de manifestation à Paris : pour montrer notre détermination. Nous assumons clairement nos responsabilités.

     Cet appel n’est pas fermé. D’autres organisations, «nos amis» d’autres organisations, sont libres de s’y joindre, le tout est de savoir si l’on veut se donner les moyens et si l’on veut donner aux salariés les moyens de contraindre le gouvernement à renoncer à ses contre-réformes. »

 Jean Claude Mailly, secrétaire général de la CGT-Force Ouvrière,

    Editorial de FO hebdo, le 02/06/2010

 

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