• CARTE SCOLAIRE : la mobilisation sera indispensable

L'état des lieux de la carte scolaire pour la rentrée de septembre est catastrophique. Notre syndicat a pu s'en rendre largement compte en passant dans un nombre important d'écoles ces dernières semaines : effectifs en hausse avec des élèves en difficulté qui ne peuvent être aidés vu le manque de RASED et intégrations d'enfants handicapés dans des conditions indignes pour ces élèves et pour les personnels. Par ailleurs, afin d'afficher un maximum d'enseignants face aux élèves pour la rentrée prochaine, les moyens en remplacement n'ont cessé de dégringoler.

Peut-on continuer à accepter des classes à 28, 29, 30 voire plus en élémentaire, à 32, 33, 35, ... en maternelle ?   Il est grand temps qu'une autre logique que la logique comptable détermine les conditions d'enseignement et d'apprentissage dans les écoles.

Les annonces gouvernementales sur le budget 2008 (10 000 postes supprimés dans l'Education Nationale) montrent que derrière les déclarations creuses, il y a la volonté de faire de plus en plus d'économies budgétaires dans les services publics comme l'exige l'Union européenne.

A l'heure où le Président de la République parle d'une Europe dont la finalité serait le progrès et non plus le budget des Etats membres, il n'est pas inutile de rappeler que lorsque notre Ecole est montrée du doigt comme étant la plus chère d'Europe, on parle de la France. Or la France demeure, avec l'Irlande, le pays dont le taux de natalité est le plus élevé en Europe depuis 7 ans. Scolariser des enfants dans un pays où il y a 2,1 enfants par femme, comme en France, n'a pas le même coût que scolariser dans un pays où le taux de fécondité est de 1,3 enfant par femme comme en Allemagne (1,5 pour l'Union Européenne). Lorsque l'Education Nationale est pointée du doigt au niveau européen pour son budget, on oublie évidemment toujours de spécifier que le nombre d'enfants scolarisés continue d'augmenter dans notre pays, tandis qu'il diminue partout ailleurs.

Il n'y a pas de fatalité à accepter des effectifs aussi élevés dans nos écoles. Les parents d'élèves n'accepteront pas plus que nous les conditions de la rentrée qui se prépare. La mobilisation peut obliger les pouvoirs publiques à revoir leur copie. Il s'agit de leur part d'une tentative de diminution des coûts comme cela se fait dans n'importe quelle entreprise : on essaye de supprimer un poste... si ça passe tant mieux, si ça ne passe pas tant pis on remet le poste et on essaye ailleurs, jusqu'à trouver un endroit où ça passe! A nous de ne pas accepter et nous mobiliser dans notre école, soutenir les écoles voisines...

Nous appelons donc les collègues à 

- utiliser les derniers jours pour multiplier les prises de position de conseils des maîtres refusant ces conditions de rentrée et les transmettre aux parents (adressez-nous une copie ainsi que le formulaire carte scolaire situé dans le bloc en haut à gauche)

- planifier dès la rentrée des Assemblées parents-enseignants afin d'arracher toutes les ouvertures de classe nécessaires à l'amélioration des conditions de travail de nos élèves.